
Espèce emblématique de Corse, le mouflon a été introduit par l’homme comme espèce domestiquée près de 8 000 ans avant notre ère et s’est ensauvagé dans les montagnes de l’île.
En Corse, la population de mouflons est estimée à environ 1 000 à 1 100 individus. Elle se divise en deux sous-populations disjointes ; l’une au Sud dans le massif de Bavella (400 à 500 individus) et l’autre au nord au niveau du Monte Cintu (env 600 individus).
Du point de vue du droit européen, la distinction entre mouflon de Corse (populations naturelles) et mouflon méditerranéen (populations hybridées) est établie. Le mouflon de Corse est inscrit aux annexes II et IV de la Directive Habitats sous l’appellation Ovis gmelini musimon (Ovis ammon musimon) (populations naturelles – Corse et Sardaigne) ainsi qu’à la convention de Berne et à la convention de Washington. Il est donc protégé sur le plan du droit européen.
Du point de vue du droit français en revanche, jusqu’en 2018, le distinguo entre les deux espèces n’était pas réalisé. Le mouflon « au sens large » était donc classé « espèce gibier dont la chasse est autorisée », chasse qui a conduit à sa quasi-extinction en 1950. La protection du mouflon de Corse reposait donc sur l’interdiction de tir datant de 1953, mentionnée chaque année dans l’arrêté d’ouverture de la chasse.
Jusqu’en 2018 donc, cet animal était considéré simplement comme non chassable, au titre des arrêtés annuels d’ouverture et de clôture de la chasse en Haute Corse et Corse du sud. Son statut de protection réglementaire était, de ce fait, pratiquement nul.
Aujourd’hui après des efforts de restauration, deux aires de répartition se sont maintenues sur les massifs du Cintu et de Bavella . L’arrêté du 1er mars 2019 permet donc à cette espèce symbolique en Corse de bénéficier d’une protection.
En 2019 j'avais ouvert un sujet pour vous le présenter :
Mouflon Corse